FrĂ©dĂ©riqueVolery fait le point sur ce que l’on peut brĂ»ler dans un poĂȘle Ă  bois, dans une cheminĂ©e ou en plein air. Le sujet peut paraĂźtre banal, mais il y a des habitudes que l'on ferait mieux d'oublier, comme par exemple allumer un feu avec du papier journal ou y jeter un mouchoir ou le papier d'emballage des cadeaux de NoĂ«l. C'est polluant et donc interdit!
C'Ă©tait l'une de ces fins d'aprĂšs-midi glaciales du mois d'avril. Un dimanche, de prĂ©fĂ©rence. Loin de chez moi, loin du confort de mon salon, du radiateur. Loin du printemps. Ce matin mĂȘme, on y avait presque cru, au printemps. Puis une pluie finie et pĂ©nĂ©trante, tĂȘtue, Ă©tait venue briser nos illusions. "Il est nĂ© ce matin, j'ai vu sa mĂšre le lĂ©cher, alors je suis remontĂ© Ă  la maison. Je suis repassĂ© vers 5 heures, et j'ai vu qu'il ne bougeait plus. Je l'ai remontĂ© dans le godet du tracteur." Le veau est Ă©tendu, la tĂȘte en arriĂšre, les yeux rĂ©vulsĂ©s. Il tremble. Pas de rĂ©flexe pupillaire, un cƓur correct. MĂȘme pas douze heures d'Ăąge et dĂ©jĂ  en hypothermie. Mon thermomĂštre se dĂ©clenche Ă  LĂ , il ne s'est pas allumĂ©. "Il est en train de crever de froid, votre veau." Un peu comme moi, mais en pire. Ça, c'est du diagnostic. "Il va me falloir un seau d'eau chaude, trĂšs chaude, et des bouillottes, des bidons plein d'eau bouillante, de la paille, ensuite." Il n'est pas dĂ©shydratĂ©, mais il est forcĂ©ment en hypotension, et en hypo-tout, d'ailleurs. Une perf de salĂ©, avec du sucre. J'ajoute des corticoĂŻdes dans le flacon, un antibio, en couverture. Un peu de vitamine E, parce que. Avec un bolus d'hypertonique dans la veine. Quitte ou double. Le gars revient, avec son seau d'eau dans lequel je plonge mon flacon et le serpentin de deux perfuseurs montĂ©s en sĂ©rie - pour que le liquide reste le plus longtemps dans l'eau chaude avant d'atteindre sa jugulaire. L'Ă©leveur me regarde comme un veau nouveau-nĂ© regarde son premier chat curieux, voire fascinĂ©, mais complĂštement perdu. Il me le dira, plus tard il n'avait jamais entendu parler de perfusions de sucre. Et mes tuyaux interminables, vissĂ©s les uns aux autres ! SystĂšme D vĂ©tĂ©rinaire l'un des charmes du mĂ©tier. DĂ©merde-toi pour sauver des vies, bricole, trafique, tant que ça marche ! Évidemment, il m'a aussi apportĂ© deux bouteilles d'eau bouillante, comme si 3L d'eau allaient rĂ©chauffer un veau de 50kg. Je n'ai rien dit, je les ai posĂ©es contre le bĂ©bĂ©. De toute façon, je vais avoir 20 minutes Ă  tuer, le temps de passer cette foutue perfusion. Pas trop vite. Si j'arrive Ă  poser l'aiguille dans cette foutue jugulaire de veau en hypotension ! Qui ne rĂ©agit mĂȘme pas, d'ailleurs. Vingt minutes pendant lesquelles je vais expliquer Ă  l'Ă©leveur que les bouillottes, c'est au moins 40 litres. Il doit bien y avoir des bidons qui traĂźnent ? Que les mĂ©dicaments et les perfusions, c'est sympa,mais qu'il a surtout besoin de chaleur. Que sa mĂšre n'a pas du le lĂ©cher tant que ça, qu'il est restĂ© trempĂ© sous cette pluie glaciale, dans la boue, qu'il n'a sans doute pas tĂ©ter, qu'il est peut-ĂȘtre un peu hypothyroĂŻdien, c'est frĂ©quent dans la rĂ©gion. S'il vit, on lui filera de l'iode et du sĂ©lĂ©nium. Oui oui, plein de vitamines, ce sera super mais ce n'est pas ça qui le sauvera, monsieur... Vingt minutes au bout desquelles je me relĂšve difficilement, les jambes coupĂ©es par la position accroupie. J'ai passĂ© ma perf, le veau a l'air toujours aussi mourant, toujours aussi glacĂ©. Et lui, il me regarde en se frottant les mains. Apparemment, le message du volume des bouillottes n'est pas passĂ©. Trop dĂ©licatement suggĂ©rĂ©, sans doute, alors j'y vais plus carrĂ©ment. "A l'intĂ©rieur, ce serait bien, aussi. Dans le garage, contre la chaudiĂšre, c'est possible ? Ou alors, vous avec un feu allumĂ© ?" Il me regarde avec de grands yeux effrayĂ©s, alors que je retourne Ă  ma voiture pour rĂ©diger l'ordonnance inutile indiquant les temps d'attente avant consommation de la viande d'un veau qui va mourir cette nuit. Il attends. "Vous avez un feu allumĂ© ? - Oui, oui, vous voulez un cafĂ© ?" OK. Je suis fort, je suis un homme, je suis vĂ©tĂ©rinaire. Je prends le veau dans mes bras. Il pends comme un cadavre, mais un cadavre qui respire. Le poids des corps morts. A mon avis, c'est un nouveau-nĂ© de... au moins 100kg ! Les yeux de l'Ă©leveur roulent. Je prends le chemin de la maison, il trottine Ă  mes cĂŽtĂ©s. Ce veau pĂšse le poids d'un Ăąne mort, mais, je suis vĂ©tĂ©rinaire, je suis un homme, je suis fort, je souris l'air de rien, en apnĂ©e. Foutue montĂ©e ! Cette maison est au moins Ă  10km ! 500 mĂštres de dĂ©nivelĂ© entre la stabulation et le seuil de la porte ! Deux minutes plus tard, l'Ă©leveur ouvre cette foutue porte d'entrĂ©e et se glisse devant moi. Il a l'allure de celui qui subit. Une autre porte. Un vĂ©ritable sas avant le salon, sa grande cheminĂ©e en briques, presque un cantou. J'y pose le veau aprĂšs avoir balayĂ© le tisonnier avec ma botte boueuse. Il y a un cadavre dans la cheminĂ©e de madame. Un cadavre de bovin, en plus. Mais un cadavre qui respire ! "Mais il va crever, oui ! - C'est trĂšs probable, madame, et s'il survit, il aura sans doute des sĂ©quelles, mais s'il reste dehors, il mourra, il est en hypothermie, il faut le rĂ©chauffer, il fait trop froid lĂ -bas." Monsieur a dĂ©jĂ  presque disparu sous la table. Une magnifique table en chĂȘne parfaitement cirĂ©e, sur une superbe tommette impeccablement entretenue. Un chemin de table sans un pli. Des cuivres rutilants. Une cheminĂ©e sans poussiĂšre. Des petits chaussons, dans le sas. Les traces de mes bottes boueuses. Un cadavre de veau qui respire dans la cheminĂ©e. Je tiens Ă  cette respiration. Et puis, j'aurais mieux fait de passer cette perf' ici, il fait bon. Personne n'ose rien dire. Je profite honteusement de mon aura de vĂ©to pour imposer ce nouveau-nĂ© ici. Dans cet univers Ă©loignĂ© d'au moins 100km de la stabulation. Au moins. Et je m'Ă©clipse. Il aura survĂ©cu, finalement. L'Ă©leveur m'en parle encore. Sa femme, je ne l'ai pas revue, pour le moment. Le veau est restĂ© une nuit au chaud. Sa niĂšce est passĂ©e le soir mĂȘme, quelques heures aprĂšs moi. Elle a suggĂ©rĂ© de prendre des photos du veau dans la cheminĂ©e. Il a refusĂ© pas envie d'avoir des souvenirs d'un veau mort dans sa maison. Il le regrette, maintenant. Le veau a survĂ©cu, se porte parfaitement bien, et sans sĂ©quelle, s'il-vous-plaĂźt. Ma perfusion de chlorure de sodium additionnĂ©e de dextrose et son double serpentin sont devenus cĂ©lĂšbres dans le canton. En plus, j'avais mis une vitamine conditionnĂ©e avec un colorant rouge, dedans, la couleur rouge, c'est trop classe. Parfois, on rĂ©alise de vĂ©ritables exploits diagnostiques ou chirurgicaux. Personne n'est lĂ  pour les apprĂ©cier. Et d'autres fois, on bricole un truc avec deux bouts de plastique et on commet l'inconcevable. Franchir une porte avec un veau. Et tout le monde vous en parle. Allez comprendre.
Le"foyer" dĂ©signe, dans son sens premier, l'endroit d'une cheminĂ©e oĂč se fait le feu. Et, il dĂ©signe, dans son deuxiĂšme sens, le domicile familial, le lieu oĂč se tient la famille. Cet endroit a Ă©tĂ© appelĂ©: "foyer" parce que c'est autour du feu que ce TrĂšsbelle chanson sortant de nos souvenirs avec un nouveau rythme. Paroles et musique: Jacques Douai Alors on chante? surair de : fait du feu dans la cheminÉe de j.p ferland quebec paroles de mr l’abbÉ herbreteau – 85130 – les landes-genusson azenay ==== couplet 1 quand le bateau quittait marseille longeant l’ilÔt du chÂteau d’if allongÈs sous le chaud soleil tous sur le pont restaient pensifs ils partaient tous pour une aventure un autre monde Le 1er site d’information sur l’actualitĂ©. Retrouvez ici une archive du 07 dĂ©cembre 1994 sur le sujet IMAGES Dans la cheminĂ©e Faisdu feu dans la cheminĂ©e Je Reviens Chez Nous S'il fait du soleil Ă  Paris Il en fait partout. Fais du feu dans la cheminĂ©e Je rentre chez moi Paroles Je Reviens Chez Nous par Isabelle Boulay - Paroles Lyrics to Je Reviens Chez Nous by Nana Mouskouri from the Ma Verite album - including song video, artist biography, translations and more! Je Reviens Chez Nous Lyrics Je Faisdu feu dans la cheminĂ©e. Je reviens chez nous. S’il fait du soleil Ă  Paris. Il en fait partout. La Seine a repris ses vingt berges. MalgrĂ© les lourdes giboulĂ©es. Si j’ai du frimas sur les lĂšvres. bzJWs.
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