Inscription et choix des établissements Principe Les parents sont libres d'inscrire leur enfant dans une école ou un établissement public ou privé ou de l'instruire dans la famille. Pour l'enseignement public, les parents inscrivent l'enfant dans l'établissement qui dessert le secteur scolaire de résidence. Ils ont parfois la possibilité d'obtenir une dérogation pour une école de leur choix. C'est le domicile qui détermine le lieu d'inscription. Dans le premier degré, le directeur d’école procède à l'admission des élèves sur production du certificat d'inscription délivré par le maire. Dans le second degré, le directeur académique des services de l'éducation nationale affecte les élèves dans les collèges et les lycées. La famille doit ensuite compléter le dossier remis par l’établissement pour compléter l’inscription. Assouplissement de la carte scolaire Qu'est-ce que la sectorisation à l'école ? Dérogations Les demandes de dérogation sont introduites à la mairie pour les écoles et auprès des établissements pour les collèges et lycées. Cas particuliers L'inscription dans un établissement français à l'étranger L'inscription d'élèves en situation de handicap Suivi de la scolarité par les parents L'exercice conjoint de l'autorité parentale L’exercice conjoint de l’autorité parentale, ou coparentalité, est le régime de principe pour les parents quelle que soit leur situation matrimoniale. L’exercice en commun de l’autorité parentale rend chaque parent également responsable de la vie de l’ nationale doit entretenir avec les deux parents, même séparés, des relations de même nature, leur faire parvenir les mêmes documents convocations, bulletins scolaires, etc. et répondre à leurs demandes d'information ou de rendez-vous. Les relations parents - enseignants De bonnes relations et une coopération active entre les familles et l'école favorisent la réussite des enfants. Il est important que les parents d'élèves accompagnent le travail personnel de l'élève et qu'ils prennent en compte les objectifs et les contraintes liées à la scolarité de leurs enfants. En début d'année scolaire, les parents des élèves nouvellement inscrits sont réunis par le directeur d'école ou le chef d'établissement. Le conseil des maîtres présidé par le directeur d'école école primaire et le chef d'établissement collège, lycée organisent au moins deux fois par an, et par classe, une rencontre entre les parents et les enseignants. Dans les collèges et les lycées, une information sur l'orientation est organisée. Les parents peuvent demander des informations ou des entrevues auprès des personnels d'éducation. Les parents sont tenus régulièrement informés des résultats scolaires et du comportement de leurs enfants notamment par l'intermédiaire du livret scolaire école primaire et du bulletin scolaire collège, lycée. L'école ou l'établissement scolaire fait en sorte que les parents prennent connaissance de ces documents. Ouvrir les portes de l’École pour redynamiser le dialogue avec les parents La co-éducation doit se concrétiser par une participation accrue des parents à l’action éducative et favoriser la réussite de tous les enfants. La loi pour la refondation de l’École de la République prévoit la création, dans tous les établissements d’enseignement, d’un espace à l’usage des parents, dans leur ensemble, et de leurs délégués. Des outils aident à cette mise en œuvre et au développement de ces espaces sous forme d’un guide méthodologique et d’une plaquette. Le guide propose des éléments clés pour asseoir une relation avec les parents. Ressources et illustrations feront des espaces parents un élément moteur de la réussite de la coéducation. Ces espaces peuvent se matérialiser par une salle de classe mise à disposition à la demande ou d’un espace réservé. Ce lieu est principalement dédié aux rencontres individuelles ou collectives pour améliorer les relations entre les professionnels et les familles. Il peut aussi servir à monter des projets et des actions collectives en lien avec le projet d’école et d’établissement. Les problématiques abordées lors des rencontres sont notamment le décrochage scolaire, l’orientation, l’aide aux devoirs, l’absentéisme, le harcèlement entre pairs, le sommeil, l’alimentation, le numérique et les usages de l’Internet. Créer un espace d’échanges permet d’intensifier les relations École/parents grâce à de nouveaux modes de communication, de s’approprier les questions éducatives et l’exercice de l’autorité parentale, de partager des outils d’apprentissage comme la mallette des parents, de coopérer avec les associations permettant ainsi de passer du "face-à -face" à une éducation partagée et d’aller ainsi à la rencontre de parents parfois éloignés de l’École. Les échanges parents-enseignants et parents-enfants permettent également de souligner ce qui est positif dans le travail de l’élève et de communiquer sur ses réussites. Ainsi, la reconnaissance du développement et de l’épanouissement de "l’élève-citoyen" dans les projets personnels et collectifs est mise en valeur afin de mieux tenir compte de son engagement dans le cadre notamment du "parcours citoyen". Plusieurs moyens d’action sont privilégiés rendre effectif le droit d’information et d’expression des parents en les aidant à se familiariser avec l’École et à comprendre ses enjeux, et en encourageant leur participation à la vie de l’école ou de l’établissement, notamment leur candidature aux élections de parents d’élève favoriser les échanges entre les professionnels et les parents en développant des partenariats, en particulier avec les associations, de manière à favoriser le croisement des regards et des savoirs assurer la cohérence et la visibilité des actions de soutien à la parentalité dans la mesure où il existe une grande diversité de dispositifs, dont découle une importante offre de services et d’actions Un espace parent au sein d’un établissement de l’enseignement secondaire pour faciliter les relations école-familleL'espace parent donne l’exemple d’une mobilisation collective pour créer un espace au sein duquel les différents acteurs éducatifs redéfinissent la manière d’être ensemble, de partager les problèmes de l’École et les enjeux liés à la scolarité. Animé par un adulte relais, cet espace transforme les relations et innove notamment en proposant des activités pendant les heures de cours des élèves. Un vademecum, réalisé avec les fédérations de parents d’élèves, facilite le développement, dans l’ensemble des établissements scolaires, de ces espaces dédiés à la mise en œuvre d’un dialogue de qualité et pérenne entre tous les membres de la communauté éducative. La possibilité pour les parents d’élèves de suivre en ligne la scolarité de leurs enfants Le ministère de l’éducation nationale a développé un portail de services en ligne sécurisés permettant aux parents de collégiens et de lycéens de suivre la scolarité de leurs enfants. Chaque collège ou lycée public peut ainsi proposer aux responsables légaux d'un élève des comptes permettant de se connecter au portail "Scolarité services" et d'accéder à la fiche de renseignements administratifs pour pouvoir la mettre à jour à tout moment au livret scolaire unique pour consulter les évaluations de l'élève du CP à la troisième les bilans périodiques à la fin de chaque trimestre pendant l'année scolaire et les bilans de fin de cycles fin de CE2, sixième et troisième. au livret scolaire du lycée pour consulter dès la classe de première les évaluations et compétences de l'élève avant transmission au jury du baccalauréat. à l'inscription pour l'entrée au lycée inscription en fin de troisième, dans son lycée d'affectation, de l'élève poursuivant en classe de seconde générale et technologique, seconde professionnelle ou première année de CAP. à la demande de bourse de collège pour transmettre directement au collège les informations nécessaires à l'attribution d'une bourse et connaître l'estimation du droit à bourse. au suivi de la vie scolaire de l'élève retards, absences, sanctions, etc. au télépaiement qui permet d'effectuer le règlement par carte bancaire des frais de cantine, d'hébergement et de voyage scolaire. Cette offre de services est encadrée juridiquement par un arrêté ministériel publié au Journal Officiel après avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés. Dans certains cas, ces services en ligne qui permettent de suivre la scolarité d'un élève sont accessibles via l'espace numérique de travail du collège ou du lycée. Assiduité de l’élève et ses conséquences Toutes les absences des élèves doivent être justifiées. Les principales justifications sont d'ordre médical même si aucun certificat médical n'est exigé. Pour toute difficulté rencontrée, il est conseillé aux familles de prendre contact avec l'enseignant de la classe fréquentée par leur enfant école primaire ou avec le conseiller principal d'éducation et le professeur principal collège, lycée. Le dialogue entre les familles et l'établissement permet de rechercher l'origine de l’absentéisme et de trouver des solutions pédagogiques éventuelles. La lutte contre l'absentéisme et le décrochage scolaire Devoirs à la maison au primaire À la sortie de l'école, le travail donné par les maîtres aux élèves se limite à un travail oral ou des leçons à apprendre. Accompagnement éducatif L'accompagnement éducatif permet aux élèves volontaires d’écoles élémentaires et de collèges de l’éducation prioritaire d’être accueillis après les cours. Ces élèves peuvent obtenir une aide aux devoirs et aux leçons. Devoirs après la classe Les solutions pour prendre en charge la garde des enfants au-delà des horaires scolaires sont à trouver localement, auprès des municipalités ou des associations. Le dispositif Devoirs faits Association des parents d’élèves Missions des associations Les associations de parents d'élèves regroupent exclusivement des parents d'élèves ainsi que les personnes ayant la responsabilité légale d'un ou de plusieurs enfants. Elles ont pour mission la défense des intérêts moraux et matériels communs aux parents d'élèves. Liste des principales associations Les parents d'élèves se répartissent par affinités idéologiques entre plusieurs associations, constituées, pour les plus importantes, en fédérations. Dans l'enseignement public Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public PEEP Elle a été créée en 1926 sous la dénomination "fédération des associations de parents d’élèves des lycées et collèges" FAPELC. Elle prend, en 1966, l’appellation de "fédération des parents d’élèves de l’enseignement public" PEEP et élargit son champ à tous les secteurs de l’enseignement public de l’école maternelle à l’ PEEP édite un périodique "La voix des parents". Fédération des conseils de parents d'élèves de l'enseignement public FCPE Elle a été créée en 1947, à l'instigation du Syndicat national des instituteurs et de la Ligue de l'enseignement. Initialement représentée dans les écoles élémentaires, la FCPE s'implante à partir des années 1960 dans le secondaire. La FCPE édite "La revue des parents" et "La famille et l'école". Union nationale des associations autonomes de parents d’élèves UNAAPE Créée en 1968, l'UNAAPE est une union nationale d’associations autonomes de parents d’élèves. Elle est présente dans les établissements scolaires publics de la maternelle au lycée. L’UNAAPE édite une revue trimestrielle "Présence des Parents". Établissements français à l'étranger Fédération des associations de parents d’élèves des établissements français à l’étranger FAPEE Elle a été créée en 1980 par des élus et des parents de toutes nationalités et regroupe exclusivement des associations de parents d’élèves des établissements d’enseignement français dans le Dans l'enseignement privé Union nationale des associations de parents d'élèves de l'enseignement libre UNAPEL Fondée en 1930, l'UNAPEL publie la revue "Famille et éducation". Élections des représentants des parents d'élèves Déroulement des élections Tous les ans, avant la fin de la septième semaine de l'année scolaire, les parents d'élèves élisent leurs représentants aux conseils d'école et aux conseils d'administration des établissements publics locaux d'enseignemen Chaque parent est électeur et éligible sous réserve qu’il soit détenteur de l’autorité parentale. Il ne dispose que d'une voix quel que soit le nombre de ses enfants inscrits dans le même établissement. Le vote est personnel sans procuration et secret. Il peut avoir lieu par correspondance. Il s'agit d'un scrutin de liste à la représentation proportionnelle. Représentation parentale aux différents échelons du système éducatif Au niveau national Le conseil supérieur de l'éducation Le conseil supérieur de l'éducation est une instance consultative et une juridiction placée sous la présidence du ministre de l'éducation nationale. Il rassemble les acteurs de la communauté éducative, dont trois lycéens. Le donne son avis sur les textes présentés par le ministère de l'éducation nationale programmes scolaires, délivrance des diplômes, conditions de scolarité et sur toute question d'intérêt national concernant l'éducation. Parmi les 95 membres du figurent douze représentants des parents. L’enseignement public possède neuf représentants proposés par les associations de parents. La représentativité est proportionnelle aux résultats des élections aux conseils d'administration et aux conseils d'école. Les trois représentants des parents d'élèves de l'enseignement privé sont choisis par le ministre de l'éducation nationale parmi les associations les plus représentatives. Au niveau académique Le conseil académique de l'éducation nationale Ce conseil peut être consulté et émettre des vœux sur toute question relative à l'organisation et au fonctionnement du service public d'enseignement dans l'académie. Parmi les 72 membres du nommés pour trois ans, huit représentent les parents d'élèves sept au titre des établissements relevant du ministère de l’éducation nationale, un au titre des établissements relevant du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire. La représentativité des associations de parents est assurée en fonction des voix obtenues aux élections aux instances représentatives des établissements scolaires de l'académie. Le conseil académique de la vie lycéenne CAVL Le CAVL formule des avis sur les questions relatives à la vie et au travail scolaire dans les lycées et les établissements régionaux d'enseignement adapté EREA. Des représentants des parents d'élèves peuvent être membres de ce conseil. Ils sont désignés par le recteur sur consultation des associations ou des organisations représentatives conseil académique des associations éducatives complémentaires de l'enseignement public Un est créé dans chaque académie afin de favoriser la concertation entre l'administration de l'éducation nationale et ses partenaires. Il donne son avis sur les demandes d'agrément formulées par les associations dont les activités s'exercent au niveau local et sur les propositions de retrait d'agrément. Sont concernées les associations qui organisent des activités qui s'inscrivent dans des projets d'école ou d'établissement et pouvant se dérouler en dehors du temps scolaire interviennent pendant le temps scolaire en appui aux activités d'enseignement œuvrent dans les domaines de la recherche pédagogique, de la formation des équipes pédagogiques et des autres membres de la communauté éducative Parmi les 15 membres du trois sont des représentants des organisations représentatives de parents d' commission académique d'appel des conseils de discipline des élèves Cette commission d'appel peut être consultée si une décision prise par le conseil de discipline est déférée dans un délai de huit jours au recteur d'académie. Le recteur rend sa décision après cette consultation. Parmi les membres de cette commission figurent des parents d'élèves. Au niveau départemental La commission départementale d'orientation vers les enseignements adaptés du second degré Cette commission est chargée de veiller à la diversité de l'offre, à la cohérence et à la continuité des parcours de langue proposés. Elle diffuse une information aux établissements, aux élus, aux parents et aux élèves sur l'offre linguistique. La commission comprend deux représentants des parents d'élèves de l'enseignement public et un représentant des parents d'élèves de l'enseignement commission préparatoire à l'affectation des élèves Elle propose à la décision du directeur académique des services de l'éducation nationale l'affection des élèves. Les représentants des parents d'élèves de l'enseignement public sont nommés par le directeur académique des services de l'éducation nationale sur proposition des associations les plus représentatives du commissions d'appel Elles sont chargées d'examiner les problèmes de divergences de vue sur l'orientation, entre les familles et le conseil des maîtres premier degré ou le chef d'établissement et l'équipe pédagogique second degré. Dans le premier degré, quatre représentants des parents sur 14 membres sont nommés par le directeur académique des services de l'éducation nationale sur proposition des associations de parents. Dans le second degré, trois représentants des parents sur 11 membres sont nommés dans les mêmes conditions. Le conseil de discipline départemental Le chef d'établissement peut saisir le conseil départemental pour des faits d'atteinte grave aux personnes ou aux biens de la part d'un élève. Il le peut s'il estime que la sérénité du conseil de discipline ne serait pas assurée ou que l'ordre et la sécurité de l'établissement seraient compromis. Le conseil de discipline départemental comprend deux représentants des parents d'élèves qui sont nommés pour un an par le recteur d'académie. Le conseil départemental de l'éducation nationale Le a un rôle consultatif. Il est compétent pour tout ce qui se rapporte à la carte scolaire départementale du premier degré écoles primaires et maternelles et à la scolarisation des élèves dans les collèges. Sept représentants des parents sont nommés pour trois ans par le préfet du département sur proposition des associations de parents d'élèves représentatives dans le département. Au niveau de l'établissement scolaire Dans le premier degré Le conseil d'école adopte le projet d'école établit le projet d'organisation pédagogique de la semaine scolaire vote le règlement intérieur de l'école donne son avis sur toutes les questions concernant le fonctionnement de l'école dont les activités périscolaires, la restauration scolaire, les actions pédagogiques et l'utilisation des moyens alloués à l'école donne son accord sur l'organisation d'activités complémentaires. Le nombre de représentants des parents d'élèves élus au conseil d'école est égal à celui des classes de l'école. Ils sont élus pour la durée de l'année scolaire. Dans le second degré Le conseil d'administration Les parents d'élèves élisent tous les ans au scrutin de liste leurs représentants au conseil d'administration. Ceux-ci sont cinq dans les lycées et établissements régionaux de l'enseignement adapté, six dans les collèges de moins de 600 élèves et ne comportant pas une section d'éducation spécialisée et sept dans les autres collèges. Le conseil d'administration fixe les règles d'organisation de l'établissement adopte le budget et le compte financier de l'établissement adopte le règlement intérieur de l'établissement délibère sur un certain nombre de sujets intéressant l'établissement donne son avis sur les mesures annuelles de création et suppression de sections, options ou formations complémentaires La commission permanente Cette instance prépare les décisions du conseil d'administration. Les représentants des parents d'élèves y sont élus par les parents d'élèves membres du conseil d’administration. Ils sont trois pour les collèges et deux pour les conseil de classe Deux représentants des parents titulaires et suppléants de chaque classe sont choisis par le chef d'établissement sur proposition des responsables des listes de candidats ayant obtenu des voix lors des élections des représentants des parents d' conseil de discipline Ce conseil a compétence pour prononcer à l'encontre des élèves des sanctions pour des manquements au règlement intérieur de l'établissement. Trois représentants des parents d'élèves dans les collèges et deux dans les lycées sont membres de ce commission d'hygiène et de sécurité Cette commission est chargée de faire toutes propositions utiles au conseil d'administration en vue de promouvoir la formation à la sécurité et de contribuer à l'amélioration des conditions d'hygiène et de sécurité dans l'établissement. Elle comprend des parents d'élèves désignés au sein du conseil d'administration par les parents élus au D'autres parents d'élèves peuvent être associés mais sans voix délibérative. La commission se réunit uniquement dans les lycées techniques et professionnels. Facilités accordées aux associations de parents d'élèves et aux représentants des parents Les associations ont la possibilité de disposer de boîtes à lettres et de tableaux d'affichage consulter et avoir communication de la liste des parents d'élèves qui auront donné leur accord distribuer des documents en vue d'élections, ou pour faire connaître leurs actions auprès des parents Les représentants des parents ont la possibilité de tenir des réunions et d'organiser des activités sous certaines conditions disposer des informations nécessaires à l'exercice de leur mandat disposer d'un local à l'intérieur de l'établissement Les parents d'élèves élus ou désignés Horaires des réunions Les heures de réunion des conseils d'école, des conseils d'administration, des conseils de classe et des conseils de discipline sont fixées de manière à permettre la représentation des parents. Exercice du mandat Les représentants des parents d'élèves reçoivent les mêmes documents que les autres membres de l'instance concernée. Comptes rendus des réunions Tout représentant des parents d'élèves doit pouvoir rendre compte des travaux des instances dans lesquelles il siège. Autorisations d'absence et indemnisations Des autorisations spéciales d'absence peuvent d'être accordées aux parents d'élèves ou agents de l'État pour participer à ces réunions. Lorsqu'un salarié membre d'une association de parents d'élèves est désigné comme représentant pour siéger dans une instance instituée auprès d'une autorité de l'État à l'échelon national, régional ou départemental par exemple les conseils départementaux et académiques de l'éducation nationale et les différentes commissions instituées auprès des recteurs et des directeurs académiques des services de l'éducation nationale, l'employeur est tenu de lui accorder sous certaines conditions un congé pour participer à cette instance. Les fonctionnaires de l'État, territoriaux et hospitaliers bénéficient également d'un congé pour participer aux mêmes instances dans certaines conditions. Les frais de déplacement ou de séjour des agents de l'État, et assimilés, qui participent à certaines commissions, conseils ou autres organismes consultatifs de l'éducation nationale sont également susceptibles d'être pris en charge. Associer les parents d'élèves passe également par la création d'un "statut du parent délégué" Ce statut englobe l’ensemble des réponses permettant de donner toute leur place aux parents. Il permet de favoriser leur engagement et la reconnaissance de leur engagement. Pour plus d'informations consulter les parents délégués Pour approfondir, vous pouvez consulter les pages suivantes L'inscription de la maternelle au lycée Toutes les démarches à suivre pour inscrire son enfant de la maternelle au lycée école maternelle école élémentaire collège lycée La semaine de la démocratie scolaire Une semaine pour encourager l'engagement au sein de l'École Permettre une plus grande implication des parents Donner un nouveau souffle à la participation des lycéens à la vie de leur établissementLa semaine de la démocratie scolaire Les élections en pratique Toutes les modalités des élections des représentants des parents d'élèves, du scrutin et les textes de référenceLes parents d'élèves L’exercice de l’autorité parentale en milieu scolaire Ressources Sites à consulter Éduscol Exercice de l'autorité parentale L'assiduité scolaire Associations des parents d’élèves Portail de l'administration française Le conseil de classe Le conseil d'administration Le conseil de discipline Le conseil d'école Textes de référence Droits, associations et représentants de parents d'élèvesDécret n° 2006-935 du 28 juillet 2006 Rôle et place des parents à l'écoleCirculaire n° 2006-137 du 25 août 2006 Dispositif d’évaluation mesurant régulièrement les résultats des élèvesCirculaire n° 2008-042 du 4 avril 2008
Informationsgénérales. Né le 7 juin 1920 à La hoguette (Calvados - France) Décédé le 16 novembre 1997 à Paris (Paris - France) Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés. Fonds d'archives. Biographies.
1En soins palliatifs, l’entourage est perçu à part entière comme élément de l’histoire du patient. Cet intérêt se focalise sur l’accueil, la participation, l’accompagnement de l’entourage à tous les temps du séjour. L’aménagement de locaux adéquats va de pair. Quoi de plus normal alors que quand un patient entre dans une unité de soins palliatifs, les proches sont invités à visiter les lieux, à présenter leur malade, à poser toutes les questions qu’ils souhaitent et, plus globalement, à exprimer leurs difficultés. Tendre à une vision convergente du séjour dans l’USP 2L’entrée dans une unité de soins palliatifs USP est généralement programmée, c’est-à -dire précédée de l’étude d’un dossier d’admission rempli par le service curatif traitant le patient. Quand un lit se libère et que la coordinatrice, l’infirmière responsable de l’organisation des soins infirmiers, s’est assurée que le patient est toujours en attente, les proches peuvent visiter les lieux. C’est l’occasion pour l’équipe de leur commenter la plaquette de présentation du service, l’organisation des soins, les objectifs du service, les avantages propres à l’unité des horaires de visite libres pour les proches, la mise à disposition d’un lit d’accompagnant dans la chambre du patient, la prise de repas dans le local des familles et le stockage d’aliments dans le réfrigérateur collectif, leur participation potentielle à la toilette et aux repas du malade selon les désirs de celui-ci, la présence d’enfant autorisée dans la limite des préventions d’infection et la permission de sortie en semaine ou fin de semaine, etc. C’est le moment d’évoquer aussi la possibilité d’un retour au domicile en cas d’amélioration notable de l’état du patient. 3Ce premier contact est déterminant le plus souvent en effet, elle rassure la famille par la taille, modeste, du service et son aspect lieu de vie », intermédiaire entre l’hôpital et le domicile. Elle permet que s’installe d’emblée une relation de confiance entre les soignants et la famille, une relation de confiance bénéfique au malade. Si elle est réussie, cette rencontre qui tend à une vision convergente du séjour, simplifie grandement le travail des infirmières et des aides-soignantes en posant des règles claires dès le départ, en limitant les malentendus ou les conflits et en préservant l’énergie au profit du malade que l’équipe essaie de mettre au cœur du processus de soins. Pourtant parfois, il n’est possible d’organiser un contact avant l’arrivée du patient. Dans ce cas, l’accueil des proches se fait en même temps que celle du malade qui, si son état le lui permet, peut visiter les lieux avec sa famille. Chagrin, pleurs, colère sortent enfin… 4Le recueil de données précisant ses problèmes de santé, ses besoins physiques, psychologiques et spirituels, est en revanche distinct de l’entretien avec les proches. Il sert essentiellement à repérer des problématiques spécifiques à prendre en compte sur le plan des soins au travers d’une première approche des enjeux relationnels. Cet entretien est toujours chargé d’émotions. Chagrin, pleurs, colère ont souvent été accumulés depuis des mois et même des années, et sortent enfin. Ils ont pour source la maladie et l’état du patient naturellement, mais aussi son entrée en USP interprétée comme la fin des espoirs de guérison, comme la démission de la médecine active, comme un sentiment d’abandon du médecin jusque-là investi de puissance au travers des rémissions. 5Il arrive que le patient entrant ne soit pas informé du service dans lequel il est transféré, laissé dans l’ignorance, voire victime » d’un secret entretenu par ses proches. L’équipe qui le reçoit, ne cache jamais la vérité même si elle essaie de la dévoiler avec tact et en préservant l’espoir. Je me souviens de ce patient qui se promenant dans le couloir et voyant inscrit sur le mur USP, nous interroge Qu’est-ce que cela veut dire USP ? Union sportive de Paris ? » Ma réponse aura été sans ambiguïté bien que je sache parfaitement que l’unité représente presque toujours l’antichambre de la mort, et qu’USP et mouroir sont quasiment synonymes pour la plupart des entrants et leurs proches. Y entrer est de mauvais augure comme en témoignent ces quelques réflexions. Une famille Je croyais que c’était sombre, un couloir de la mort », l’épouse d’un patient J’avais l’impression de conduire mon mari à l’abattoir… » Ainsi, il nous est donné d’entendre le contrecoup d’une décision d’admission. Consentie quelquefois de manière déchirante, elle n’a été décidée que devant l’épuisement de l’accompagnant – Ce n’était plus possible » – et malgré les promesses faites de garder son compagnon, sa compagne, jusqu’au bout à la maison, des promesses qui les ont liés dans l’élan d’un instant. Apaiser les craintes 6Entendre cette culpabilité, savoir comment ils vivent ce temps de la maladie avancée et ce qui fait souffrance pour eux, clarifier le concept de soins palliatifs, apaisent généralement les craintes. Cela permet aux proches de se sentir progressivement en confiance. Ils peuvent alors laisser seul leur » malade à une équipe compétente et attentionnée, s’octroyant même le droit de s’absenter quelques jours en vacances, ou d’espacer leurs visites. S’intéresser à la santé des aidants sommeil, appétit, loisirs…, porter attention aux enfants, aux conjoints moins investis et parfois délaissés en raison de l’accaparement par celui qui est en fin de vie, peut éviter des problèmes après le décès. Un travail de prévention essentiel. 7Cette expression du ressenti ainsi qu’une écoute bienveillante sont utiles pour permettre d’évoluer vers un réinvestissement progressif du quotidien par les proches et parfois par le patient lui-même. L’équipe soignante observe d’ailleurs régulièrement une amélioration clinique du patient après l’entrée en soins palliatifs. Des lieux sont adaptés, une souplesse dans l’organisation et une attention particulière au relationnel favorisent le mieux-être du malade et par rebond, une récupération relative de la santé. L’arrêt des traitements curatifs lourds, en particulier la chimiothérapie devenue souvent mal tolérée, apporte aussi un regain, parfois fugace, de bienfaits sur l’état général même s’ils signent la relance du processus pathologique. Moins de fatigue, une reprise de l’appétit et de la marche ponctuent souvent le quotidien du patient qui profite au mieux des exercices faits avec le kinésithérapeute dont le rôle, autant pour la respiration que pour la locomotion, est primordial en soins palliatifs. La déambulation du malade dans sa chambre ou les espaces communs, est l’occasion pour les soignants et les proches de s’extasier et de l’encourager tant l’homme debout est symbole d’un homme vivant. Quitter le lit, c’est reprendre vie et tous ces petits mieux adoucissent la proximité des jours plus sombres à venir et apportent leur lot de souvenirs marquants. Tous ceux qui ont partagé le quotidien d’un grand malade condamné, savent l’importance de ces répits même mêlés d’inquiétude et de tristesse. Ce ne sont pas des temps négligeables, ni dans l’instant, ni pour l’après. Ils permettent d’apprivoiser le futur proche, une sorte d’effet de sas, de tampon où des petites choses peuvent encore se vivre, des mots se dire et des liens se créer ou s’ancrer. L’USP devient lieu de renaissance passagère et cela modifie la perception des soins palliatifs par les proches – et par conséquent par le grand public – mais aussi par les soignants des autres services, témoins des bénéfices du confort de vie que génèrent les soins palliatifs. Vivre au sein de l’unité 8Les services ou parties de services dédiés aux soins palliatifs font l’objet d’un aménagement spécifique en particulier au travers de chambres individuelles préservant le repos, l’intimité et les échanges, de lit pour l’accompagnant, dans la chambre ou en dehors permettant la présence nocturne et enfin d’espaces domestiques kitchenette, salle à manger, salon autant de lieux de vie et de rencontres. 9Ces espaces permettent de sortir de la chambre, seul ou avec le patient, de prendre l’air quand demeurer près de lui devient lourd, de discuter avec d’autres familles ou les soignants, de s’effondrer en pleurs à l’insu de l’autre. 10Cette organisation architecturale apporte un certain confort mais bien plus encore. Elle libère en partie de l’inquiétude, de la solitude, de l’impuissance, de l’épuisement et adoucit l’attente éprouvante. Dans ces espaces, une vie de partage peut prendre place et donc des souvenirs peuvent s’y construire, aidés à l’occasion du support de photos. Plus tard, après la mort, ses images prendront place, intenses et émouvantes, éprouvantes sans doute mais non insoutenables. 11L’autorisation des visites aux jeunes enfants est aussi structurante en particulier s’ils les désirent. Un jeune garçon de neuf ans qui avait été installé par son papa tout contre son grand-père mourant alors qu’il était un bébé de quinze jours disait ainsi avec émotion Je me souviens quand j’étais contre Papi… » Des années après, le récit familial lui avait permis d’intégrer ce moment de sa jeune histoire, premier et dernier corps à corps avec son aïeul. Ces face-à -face entre une jeune vie et une autre prête à s’éteindre donnent à voir la fine pointe de la vie, la force des liens transgénérationnels, la place irremplaçable de chaque maillon même faible pour l’équilibre du groupe familial. Participer aux soins 12La possibilité pour les proches de s’associer aux soins si le patient en est d’accord, est une part importante de leur intégration minorant leur sentiment d’impuissance. Certes, il convient de tenir compte des relations à l’entrée et de ne pas aggraver des tensions voire des conflits préexistants par des interventions non désirées de part et d’autre. De même quand l’hospitalisation est justifiée par un répit familial. Il faut alors évaluer les répercussions des semaines précédant l’hospitalisation sur la santé des proches. Ils ont souvent besoin de récupérer en écourtant leurs visites et les soignants ont à valider ce choix. 13Cette participation concerne surtout l’alimentation et la toilette, les promenades aussi. Les horaires de repas sont ceux de l’hôpital mais si un patient dort, il n’est pas réveillé et peut manger plus tard les préparations de l’hôpital ou des proches gardées dans le frigo de l’espace-famille. Certains prendront ainsi un petit-déjeuner à 15 heures, l’important étant le plaisir de manger ! La possibilité de déjeuner ou de diner dans la salle à manger avec ses proches restitue le caractère familial du repas, voire à partager selon leur choix avec d’autres familles et aussi avec les soignants dans une convivialité simple. C’est une manière pour les proches de se rendre utile au leur, de se reconnaître source de plaisir, de renouer avec la tradition culinaire familiale, de partager un moment ensemble au lieu d’être seul devant un plateau dans son lit, même si le patient ne prend que quelques bouchées. Plus simplement, des goûters plus ou moins improvisés pour accompagner un événement anniversaire, naissance, visite d’un parent éloigné organisés même au pied levé, peuvent regrouper dans le salon des convives de tous âges y compris des bébés ; retrouvailles, adieux, un peu les deux mais un temps précieux dont on pourra se souvenir comme d’un baume après la séparation. Vivre ces temps-repères encore un peu comme chez soi un privilège propre au service de soins palliatifs à laquelle l’équipe s’associe sans se faire prier si elle y est conviée. 14La toilette et particulièrement les bains, toujours programmés, parfois différés si les conditions n’y sont plus, sont aussi un moment clé pour tous. Baignoire à ultra-sons ou bulles pour détendre, musique, mousse parfumée, soins capillaires… Être propre, détendu, un plaisir encore possible qui rapproche le patient et sa famille, mettant un peu à l’écart la dégradation physique, les plaies, les odeurs parasites si préjudiciables au lien affectif et marquant durablement le travail de deuil ultérieur. Soigner l’hygiène et l’esthétique demande attention et délicatesse. Les proches voient ce qui peut rester transparent au soignant distrait des ongles sales, des traces d’aliments dans une barbe, des poils sur un menton autrefois soigneusement épilé, peuvent heurter l’image digne que l’on veut garder de l’autre. Plus modestement, le proche peut masser une main, un visage, un dos, retrouvant avec son proche le contact par le toucher interdit plus ou moins tacitement à l’hôpital et pourtant bienfaisant pour chacun. 15Pourtant, les derniers jours, la toilette est une épreuve génératrice de fatigue voire de douleurs qu’il faut différer ou abréger au minimum sans négligence pour autant. L’aide-soignante n’est pas en défaut de soin parce qu’une toilette n’est pas faite avant midi. Cela demande une évaluation rigoureuse des besoins du malade, dialogue et négociation avec lui, écoute des proches, mais ces derniers sont reconnaissants que des soins empreints d’humanité soient poursuivis jusqu’au bout sans être imposés. Être tous – patients et proches – soulagés 16Soulager le patient, c’est aussi soulager les proches. Cheval de bataille des soins palliatifs, l’évaluation de la douleur et son traitement en ont fait la renommée. C’est presque toujours l’attente première du patient et de ses proches à l’entrée et toute l’équipe s’y attèle. Être calmé jusqu’à un seuil acceptable permet de retrouver du goût à vivre, à désirer manger, se lever, s’habiller, marcher, se distraire, recevoir des visites. La communication avec amis et proches redevient possible, cela change en profondeur la perception de la maladie terminale ; ces conditions de la fin influenceront, au moment du décès et après, le vécu des proches horreur, effroi d’avoir assisté, impuissant, à l’inadmissible, à l’intolérable enduré, ou au contraire, peine, chagrin bien sûr mais apaisement par les soins prodigués à l’autre. Cela engendre chez les survivants une attitude confiante pour eux-mêmes dans la médecine s’ils sont touchés à leur tour par la maladie grave ou au contraire peur, revendication d’euthanasie, de mort provoquée ou d’assistance au suicide le moment venu. Le travail de deuil peut lui-même être compliqué par ces images lancinantes du corps souffrant de l’autre auxquelles on n’a pas su remédier ; culpabilité, remords, reproches, amertume, tous ressentis nuisibles. Depuis des années, le débat sur l’euthanasie est alimenté en partie par ces relents de douleurs intolérables dont des militants ont été témoins ou victimes. 17Nous savons que calmer la douleur ne suffit pas forcément à calmer la souffrance. Celle-ci est existentielle avant tout, liée non seulement à la maladie actuelle mais au passé personnel, familial, social, à l’histoire de vie… La volonté des soignants de prendre la personne dans sa globalité, les réunions interdisciplinaires, les objectifs de soins, la présence de psychologues, de bénévoles, tout concourt en soins palliatifs à favoriser l’écoute du patient en souffrance morale et à l’aider à mobiliser ses ressources face aux problèmes multiples de sa fin de vie. Les proches peuvent aussi bénéficier de ces compétences pendant le séjour et même après le décès par un suivi de deuil, une participation à des groupes d’endeuillés… Pour certains, l’accompagnement de leur malade, surtout s’il s’est passé au mieux, est une expérience de maturation qui imprègne désormais durablement et positivement le quotidien. Par ce travail au long cours les soins palliatifs participent à une mission préventive de santé publique qu’il est important de mettre en évidence. Prendre soin du malade, c’est prendre soin du proche qui sera un jour à la fin de sa propre vie. C’est aussi éviter le passage à l’acte de certains aidants naturels débordés par le fardeau qui envisagent de précipiter la mort de leur proche par des actes délictueux. 18Autre médiation, l’information. Il est capital d’être largement disponible au téléphone ou lors des visites pour donner des nouvelles aux proches et en prendre d’eux-mêmes ces nouvelles délivrées avec prudence et délicatesse mais aussi précision sont des pépites pour les familles qui accrochent leur espoir et leur joie à une nuit calme, un yaourt absorbé ou un lever au fauteuil. D’autant qu’à ce stade extrême, les patients communiquent de moins en moins. Il faut avoir eu l’un des siens hospitalisés pour se remémorer le courage nécessaire pour accoster un soignant dans un couloir ou attendre au bout du fil qu’on nous passe celui compétent à répondre. 19En prenant en compte les proches, les soins palliatifs redonnent une dimension collective et sociétale aux soins ultimes ; or, nous savons qu’un des maux de notre temps est l’isolement, avec le sentiment de solitude voire d’abandon que des modes de vie éclatée rendent insupportables. Tout ce qui crée du lien social est bénéfique à la santé de nos contemporains. Affronter les restrictions d’accès 20Même si la triple mission des services de soins palliatifs est connue depuis l’ouverture des premières unités soins, enseignement, recherche, certaines structures peu expérimentées se sont brûlées les ailes en accompagnant au long cours des patients qui vont mieux mais que personne n'ose faire sortir et cela d'autant qu'à cette époque il n'existe pas encore de réseaux à domicile ce qui pose un problème de suivi, pour la délivrance des morphiniques par exemple. 21L'USP est alors un lieu de fin de vie installée dans la chronicité jusqu’à ce que la nature fasse son œuvre. Rapidement, des normes de rentabilité, de durée moyenne de séjour, de taux d’occupation des lits ont amené à édicter des critères d’admission en soins palliatifs existence de problématiques complexes dans la prise en charge somatique et/ou psychique du patient et/ou de sa famille. Les objectifs étaient réévalués chaque semaine mais une fois atteints, il convenait d’envisager la sortie du patient vers d’autres services ou au domicile. Il y a de fait une question éthique sous jacente à immobiliser un lit de soins palliatifs pour un patient qui n’en relève plus au risque d’en priver un autre. Même si l’éventualité de ce transfert avait été abordée à l’entrée, la déroute du patient et de sa famille était parfois grande, surtout s’il s’agissait d’orientation en long séjour dans le cas par exemple d’une maladie neurologique. Il y avait les pathologies ciblées soins palliatifs et les autres dont le pronostic d’évolution lente les en excluait. Un patient atteint d’une tumeur cérébrale avait ainsi dans un premier temps bénéficier d’un séjour en USP, cette prise en charge avait été particulièrement apprécié aussi bien par lui que par son épouse. Devenu plus confortable il était rentré au domicile pendant plusieurs semaines mais face à une nouvelle aggravation, sa femme avait demandé un retour à l’USP ; son mari fut récusé au vu de son affection à évolution lente. Il est décédé en neurologie dans un hôpital général dans des conditions qu’elle estimait de moins bonne qualité. Après sa mort, elle a pu dire combien ce refus l’avait blessée et laissée dans une certaine incompréhension. 22Il ne suffit pas d’être en fin de vie pour être admis dans un service de soins palliatifs. Les LISP, les EMSP et le maillage des réseaux de soins palliatifs au domicile ont été créés afin de faciliter le maintien à domicile de cette catégorie de patients. Malgré la prise en charge coordonnée, le fardeau pour les proches reste lourd, en particulier du fait de l’infrastructure mise en place. 23Mourir chez soi reste majoritairement un souhait de bienportant révélé par les sondages d’opinion. 24Autre restriction, l’entrée d’un patient pré mortem était évitée afin de ne pas lui faire vivre un transfert de dernière minute. L’expérience montre pourtant qu’un très court séjour, possiblement frustrant pour l’équipe, apporte souvent un plus de qualité de vie ultime et peut changer radicalement le vécu de la famille. Ainsi un patient en coma agité souffrant d’une pathologie neurologique aiguë a pu s’apaiser dès l’entrée dans le service et être calmé de ses spasmes par une thérapeutique adaptée. Il décéda moins de vingt-quatre heures après mais sa famille a pu vivre en sa présence des moments décisifs qui auraient été impossibles dans le service de réanimation d’où il venait. Vivre la mort de l’autre 25Les soins palliatifs ont changé pour les proches le paradigme de la mort moderne. La technicisation des soins durant les Trente Glorieuses a conduit au règne de l’asepsie pure et dure qui chasse hors de la chambre des proches encombrants voire dangereux, dans une organisation quasi militaire. Faire sortir la famille lors des soins était enseigné aux aides-soignantes, infirmières et sans doute aux étudiants en médecine comme une nécessité. 26Isolé par un paravent du regard des voisins de chambrée, le mourant était d’autre fois relégué au bout du service dans une chambre individuelle dont on entrebâillait la porte de temps à autre pour s’assurer du travail de trépas. Les jeunes soignants étaient incités à éviter ce spectacle mais parfois propulsés sans préparation ni consentement à leur première toilette mortuaire. Le défunt était prestement toiletté, ligoté dans son linceul comme une momie, tous orifices naturels obturés, retiré aux regards des siens par un drap cachant le visage et enfin descendu prestement à la morgue. Scène redoutée qui n’avait plus de ressemblance avec les veillées d’autrefois où chacun devait se tenir autour du défunt qui semblait dormir dans son lit et ses habits coutumiers. Dans les années 1980-1990, beaucoup d’adultes quadra-voire quinquagénaires n’avaient jamais vu la mort en vrai. Elle était reléguée en dehors de la scène, obscène » comme disent les sociologues du mourir. Les soins palliatifs ont réhabilité la présence des familles au chevet du patient ; elle n’est plus seulement tolérée mais souhaitée. Des familles peuvent quasiment vivre ainsi dans l’unité vingt-quatre heures sur vingt-quatre, même s’il est sage de les inviter à s’aérer. 27Les USP ont eu un impact certain en favorisant une autre manière de penser la mort à l’hôpital, entre autre en anticipant avec la famille ses désirs en matière de rituel, de tenue vestimentaire, de présence jusque dans les derniers instants, en gardant le corps dans la chambre un temps suffisant tout en respectant la législation en vigueur, en collaborant avec les services funéraires pour optimiser les soins au cadavre. La participation des proches aux soins mortuaires est possible, bien que rare, proposition qui doit toujours être pleine de tact et se faire en présence de soignants prêts à prendre le relais aux premiers signes de pénibilité. Le corps est préparé au mieux sans excès de cérémonial, au plus près d’avant la mort, visage dégagé. Il reste dans la chambre autant que faire se peut le temps des adieux si importants avant la séparation définitive. Voir le défunt est possible et n’est plus cause de traumatisme. Or, cette confrontation avec le corps est utile pour faire un jour son deuil, pour sortir le moment venu de l’irréalité, du déni de la perte et faire d’une absence extérieure une présence intérieure. Les soins palliatifs, en travaillant sur ces notions, participent à l’intégration de la mort dans toute vie, à sa réhabilitation dans l’espace social, à la prévention du deuil pathologique. Ils réhabilitent aussi la place et la participation des enfants qui le désirent au cérémonial familial, occasion d’une expérience de vie pourquoi pas structurante, sans frayeur mais dans la douceur d’être accompagné. *** 1 J. Godbout, A. Caillé, L’esprit du don, La Découverte, Paris, 1992. 2 M. Mauss, Sociologie et anthropologie, PUF, Paris, 2013. 3 M. Mauss, Essai sur le don, République des lettres, Paris, 2013. 28Il conviendrait peut-être d’accepter, sans se déprimer, son fatal statut d’humaine impuissance. C’est l’impuissance qui nous fait solidaires. C’est peut-être cette impuissance sans cesse à l’œuvre qui crée en soins palliatifs une solidarité partagée entre collègues, malades et familles. Le professeur Jean-Claude Ameisen, président du Comité national consultatif d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé CNCE ne note-t-il pas que l’empathie est sans doute apparue avec le soin parental, lui-même obligé par la vulnérabilité prolongée du petit d’homme ? La proximité, voire une certaine promiscuité dans les espaces communs de l’USP font se rencontrer les familles dans une éphémère communauté de destin. Elles ne sont pas sans savoir ou s’enquérir de ce qui advient aux patients voisins ; cela les incite au souci de l’autre, à l’entraide, au partage entre proches. Godbout et Caillé1 inspirés par Marcel Mauss2,3 dans sa philosophie du don rappellent que l’homme moderne serait un pseudo-émancipé du devoir de réciprocité croulant sous le poids de l’accumulation de ce qu’il reçoit sans rendre, il serait devenu un grand infirme, un être vulnérable, fuyant le cycle donner-recevoir rendre ». Les soins palliatifs sont un temps pour vivre le don en accompagnant leur malade, les proches lui rendent de ce qu’ils ont reçu de lui et soldent une partie de la dette transgénérationnelle. Peutêtre que la peur de chacun de nous refusant la dépendance et l’altération et redoutant une mort indigne, disparaîtrait si nous étions dans la sécurité de recevoir, le moment venu, les soins et l’accompagnement qui nous permettraient de nous abandonner en confiance à cet événement communautaire qu’est mourir. Ce pourrait être la quatrième mission des soins palliatifs. Desconsignes d’isolement spécifiques peuvent s’appliquer en fonction de différentes situations. En tout temps, il est primordial de les respecter. Passer au contenu. English Nous joindre; Recherche Consulter toute l’information sur la COVID-19. Accueil ; Santé ; Problèmes de santé ; A à Z ; La maladie à coronavirus (COVID-19) au Québec ; ConsignesMinistère chargé de l'éducationAccéder au modèle de lettreVérifié le 11 mai 2022 - Direction de l'information légale et administrative Premier ministre
Letribunal de commerce est compétent lorsque la créance est commerciale ou résulte d'une lettre de change acceptée. Le tribunal compétent sera celui du lieu du domicile (ou siège social) du ou des débiteurs. Dans les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin ou de la Moselle, cette compétence revient au Tribunal de grande instance si le montant de laFerventpartisan de l'invasion américaine de l'Irak, en 2003, Joe Biden a même plaidé pour la division de ce pays en trois entités autonomes, tout en stigmatisant la France en termes injurieux.Publié le 07/10/2015 à 1744, Mis à jour le 21/10/2015 à 1202 Le centre pénitentiaire de Nancy-Maxeville. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN/AFP FOCUS - Qui en bénéficie ? Comment sont-elles décidées ? Quelles en sont les modalités ? Toutes les réponses sur cette possibilité offerte aux détenus.• Qui peut bénéficier d'une permission de sortir?Les personnes détenues en exécution d'une ou de plusieurs prévenus en détention provisoire, les condamnés à perpétuité et exécutant une période de sûreté, ainsi que les détenus condamnés à une interdiction du territoire français à titre de peine principale sont exclus du dispositif.• Quels sont les motifs d'octroi de permissions de sortir fixés par le Code de procédure pénale?Ils sont au nombre de 10- Présentation à un employeur- Maintien des liens familiaux- Présentation à une épreuve d'examen- Présentation dans un centre de soins- Sorties pour la pratique d'activités sportives ou culturelles- Comparution devant une juridiction- Accomplissement de formalités requises par l'autorité militaire pour un engagement ou pour les détenus militaires- Exercice du droit de vote- Maladie grave ou décès d'un parent proche- Les samedis, dimanches et jours fériés ou chômés• Qui accorde la permission de sortir?C'est la prérogative du juge de l'application des peines JAP. Ce dernier est, la plupart du temps, saisi par requête du détenu qui résulte très souvent de sollicitations des conseillers d'insertion et de probation des établissements pénitentiaires. Cette requête comprend notamment les lieux, dates, horaires, identité des hôtes et motifs de la le cadre de l'instruction de la requête, le Juge est responsable de l'opportunité et de la pertinence d'accorder une permission de sortir. L'administration pénintentiaire donne son avis, mais le juge n'est pas tenu de le la loi du 15 août 2014 sur la réforme pénale,c'est au directeur du service pénitentiaire d'insertion et de probation qu'il incombe de fixer et de préciser les dates et modalités d'exécutionde la permission.• Comment se déroulent les permissions de sortir?La permission est accordée pour un temps compris entre 24 heures et 10 jours maximum, selon le quantum de peine restant à exécuter et celui déjà texte ne définit la périodicité des permissions de sortir, notamment celles motivées par le maintien des liens familiaux selon les établissements et les détenus concernés, on constate des périodicités variables mensuelles, bimestrielles ou trimestrielles.Le juge de l'application des peines JAP peut subordonner l'octroi de la permission de sortir au respect d'une ou plusieurs obligations ou interdictions.• Quelles sont les sanctions à la suite d'un non-respect des modalités d'une permission?Le juge peut ordonner le retrait d'une permission en cours ou avant son exécution et la réincarcération immédiate du condamné en cas de non-respect des conditions auxquelles cette permission était subordonnée. Il peut, à cette fin, décerner un mandat d'amener ou d'arrêt. Le chef d'établissement peut aussi donner comme sanction l'annulation de la non-réintégration ou même une réintégration tardive est constitutive du délit d'évasion. C'est un délit pénal qui peut être poursuivi par les Tribunaux, s'ils sont informés de ces 2013, selon les chiffres de l'administration pénitentiaire, 1708 incidents auraient été recensés dans le cadre des permissions de sortir. Sur permissions de sortir accordées en 2014, 228 ont donné lieu à des évasions. xUCwp.